- Appel de Lorient : Rassemblement de soutien
Le mercredi 11 décembre rendez-vous place des Invalides
Objectif : Mettre en scène la déclaration d’avant rendez-vous et d’après rendez-vous au ministère. Matérialiser les signataires pour montrer la force de l’Appel.
Lieu : Place des Invalides, Paris.
Déroulé :
• 11h00 : Rendez-vous devant le ministère
Avec un maximum de représentant·es de chaque association/entreprise/ONG signataires.
• 11h30 : Point presse mis en scène avec les déclarations des personnes qui iront au rendez-vous.
11h30-11h45 : tout le monde se positionne derrière les personnes qui prendront la parole.
11h45-12h15 : Les personnes qui seront présentes au rendez-vous s’expriment, ils et elles expliquent leurs intentions, ce qu’ils et elles attendent de ce rendez-vous.
• 12h15 : Vont au rendez-vous :
Un ou une représentant·e de : Bio Consom’acteurs, Commerce Équitable France, Générations Futures, Combat Monsanto, Notre Affaire À Tous et le Collectif les Pieds dans le Plat.
• 12h30 : Déjeuner pour toutes et tous
Action Justice Climat offre le repas.
• 13h30 : Déclarations au sortir du rendez-vous
• 14h00-15h30 : Interview des différentes personnes présentes lors du rassemblement de soutien - Appel de Lorient : La Bio pour la Vie - La seule agriculture nourricière qui peut faire face au dérèglement climatique, à l’effondrement de la biodiversité et à l’explosion des maladies a besoin de nous toutes et de nous tous. 20.10.24
https://framaforms.org/je-signe-lap...
Car l’État et l’Europe manquent à tous leurs devoirs envers leurs citoyen⸱nes et laissent les paysan⸱nes en agriculture biologique se noyer financièrement, tout en continuant à perfuser une agriculture industrielle, chimiquement intensive, qui a fait taire les oiseaux, qui a éradiqué les insectes, qui empoisonne l’eau potable, l’air, les sols et nous rend malades à petit feu.
Nous, paysan⸱nes, citoyen⸱nes, étudiant⸱es, représentant⸱es de la société civile, et élu⸱es, sommes réuni⸱es à Lorient, dans la continuité de l’appel de Poitiers1 et de l’appel de La Rochelle2, pour lancer un cri : reprenons en main, collectivement, la souveraineté alimentaire de nos territoires, aujourd’hui laissée entre les griffes d’un système destructeur, pour en faire une politique agricole et alimentaire commune.
Ne fermons plus les yeux. Sortons la bio et le commerce équitable de la marginalisation à laquelle veulent les cantonner l’État, les lobbies de l’agriculture industrielle et l’agro-alimentaire !
Ne laissons plus les millions de personnes en précarité alimentaire se contenter des miettes toxiques d’un système agro-alimentaire qui étrangle les producteur⸱rices : chaque personne, quels que soient ses moyens, doit accéder à une alimentation saine, durable et éthique.
Il importe de relocaliser les ressources et les pratiques avec des systèmes alimentaires territoriaux comme édicté par « Une seule santé », une démarche de prévention sanitaire par la préservation de l’environnement.
N’acceptons pas que la loi qui impose 20% de bio dans la restauration collective ne soit pas respectée, mettant la santé de nos enfants et des générations futures en danger.
L’agriculture biologique, paysanne, et le commerce équitable sont des réponses concrètes, déjà déployées sur tout le territoire et qui apportent des solutions durables et vertueuses aux crises actuelles. La bio nourrit mieux, elle nourrit plus. Elle crée plus d’emplois. Elle redonne du sens à de si beaux métiers.
À l’heure où pleuvent les restrictions budgétaires et les régressions législatives, nous l’affirmons : la bio coûte moins cher à la société que l’agriculture industrielle avec ses coûts cachés démesurés, car elle ne nécessite pas la dépollution des eaux, des terres, elle ne rend pas les populations malades, elle ne nous prive pas de la Nature qui nous rend tant de services écosystémiques et environnementaux… et nous procure tant de beauté.
Remettez la bio et le commerce équitable au cœur de l’agenda et de l’actualité, pour vous, pour la santé mais aussi pour vos électeur⸱rices présent⸱es et à venir. Tout le monde est concerné, mais vous, élu⸱es, avez le pouvoir. La bio est reconnue par la communauté scientifique, par l’Union Européenne et même par l’État comme porteuse de solutions globales. Rémunérer justement les producteur⸱rices est au cœur des principes du commerce équitable, tant envers les paysan⸱nes du Sud que ceux du Nord. La solidarité internationale ne s’oppose pas à la solidarité nationale ni à la solidarité locale. La coopération internationale doit l’emporter sur les politiques de repli sur soi et de concurrence déloyale généralisée.
Remettons de l’éthique dans nos achats, car un aliment ne peut être “bon” si sa production va à l’encontre des droits fondamentaux.
Parce que nos enfants et la planète que nous leur laisserons méritent le meilleur, nous, paysan⸱nes, associations, collectifs, élu⸱es, citoyen⸱nes et société civile, exhortons l’État et les collectivités locales à respecter immédiatement l’obligation de 20% de produits issus de l’agriculture biologique en restauration collective, dans le cadre de la loi Egalim et de parvenir à 100%. Nous avons l’intention d’attaquer l’État en justice, pour la santé de nos enfants, de nos écosystèmes et de notre système agricole
La liste des mesures que nous jugeons nécessaires :
[Politique] Une reconnaissance et un soutien accru, immédiat et durable de l’Union Européenne et de la France pour la bio et le commerce équitable :
Renforcer les aides à l’installation en bio et les systèmes d’accompagnements, notamment par les pairs, pour permettre l’installation de tous⸱tes
Refonder la formation agricole pour qu’elle apporte des compétences agroécologiques, coopératives et de terrain pour accompagner l’évolution des nouvelles générations d’agriculteur⸱rices
Augmenter le montant de l’éco-régime (premier pilier de la PAC),
Pérenniser et augmenter le crédit d’impôt
Utiliser la réserve de crise européenne pour attribuer une aide exceptionnelle aux agriculteur⸱rices bio en cours de conversion ou en grosses difficultés économiques
Repenser une nouvelle PAC favorable à la bio et au commerce équitable, qui pourrait privilégier une rémunération par actif, et dont l’application par les états serait obligatoire
Généraliser les paiements pour services environnementaux (PSE), reconnaissant les externalités positives de la bio et du commerce équitable : bénéfices sociaux et environnementaux de l’agriculture biologique et du commerce équitable. La quantification des externalités est essentielle pour objectiver l’impact des modes de production sur la biodiversité, le climat, la fertilité et la santé des sols, la qualité de l’eau, la gestion des ressources, la santé humaine
Créer des dispositifs fiscaux neutres pour les finances publiques, type bonus/malus, qui pourraient s’appliquer au niveau des transformateurs (bonus en faveur des entreprises qui achètent et transforment des produits bio et équitables, compensé par un malus fiscal payé par les autres entreprises).
Augmenter la redevance pour pollutions diffuses dans le cadre des projets de lois de finances (PLF) en vertu du principe pollueurs-payeurs
Rédiger une nouvelle loi d’orientation agricole prenant acte des propositions en faveur de la généralisation et de l’accessibilité de la bio et du commerce équitable notamment à partir des travaux du collectif Nourrir.
Conditionner les importations de produits alimentaires au respect des normes sociales, environnementales et sanitaires françaises et européennes (mesures miroir)
[Réglementaire] Une politique réglementaire enfin adaptée aux urgences environnementales et climatiques, intégrant les coûts cachés :
Interdire des pesticides de synthèse dangereux
Appliquer la réglementation européenne pour un véritable contrôle de la toxicité des pesticides dans leurs formulations complètes, et des métabolites de décomposition, avant leur commercialisation
Obtenir par les agences sanitaires françaises (ANSES) et européennes (EFSA) que tout produit dont la formulation serait toxique à court ou à long terme soit interdit à la fabrication, la vente et l’usage, dans un cadre professionnel ou amateur.
Reconnaître par l’Etat de l’impact de ces pollutions, notamment celles causées par le chlordécone et par le prosulfocarbe.
Interdire les publicités à destination des jeunes publics promouvant des produits ultra transformés, trop gras, trop sucrés, trop salés
Obliger à des avantages marketing pour les produits bio et équitables
Interdire les OGM et nouveaux OGM (NTG)
Obliger une transparence immédiate et d’un encadrement sur la répartition de la valeur entre les acteur⸱rices et sur les marges réalisées, en particulier par les enseignes de la grande distribution, les acteur⸱rices de la transformation, les magasins spécialisés
Faciliter l’accessibilité des consommateur⸱rices aux produits bio et équitables via une réglementation imposant aux distributeur⸱rices un pourcentage minimum de linéaires ou de référencement des produits bio-locaux et équitables
Obliger des contrats commerciaux, basés sur les coûts de production réels, par filière et par zone géographique, et incluant le panier de biens essentiels pour un revenu vital aux agriculteur⸱rices garantissant leur autonomie
Mettre en place une politique de protection de la biodiversité et des milieux dont les aires d’alimentation de captage, les pollinisateurs et l’avifaune en particulier
Renforcer la stratégie éco-phyto en rendant contraignant l’objectif de réduction de 50% des pesticides reposant sur l’indicateur de référence (NODU)
[social] Une politique sociale permettant le bien manger pour toutes et tous
Déployer à l’échelle nationale une sécurité sociale de l’alimentation
Eduquer les enfants à une nutrition équilibrée et à une consommation responsable en leur proposant des menus vraiment sains et durables en restauration collective.
Soutenir immédiatement l’accessibilité des populations plus sensibles et plus précaires à l’alimentation bio de produits frais peu transformés : la généralisation de paniers gratuits de légumes bio pour les femmes enceintes et dans les 1000 premiers jours de l’enfant, des chèques alimentaires vers les produits bio et équitable pour les étudiant⸱es, les ménages les plus précaires, et les personnes les plus sensibles.
Réduire la consommation de protéines animales
Mettre en place de coopératives alimentaires territoriales.
[éducatif] Un plan national d’éducation populaire à l’alimentation bio et au commerce équitable.
Garantir l’indépendance des acteurs et actrices de l’éducation populaire
Appliquer des pratiques éducatives émancipatrices
Intégrer un programme national d’éducation au goût et à l’agriculture en concertation avec les partenaires sociaux et associatifs
Former les professeur.e.s
Sensibiliser à l’interdépendance des santés de l’humain, des animaux, des plantes, des écosystèmes et du climat, selon le concept “Une seule santé” auquel répondent les pratiques agrobiologiques.
Sortir des cadres scolaires : visiter tous les espaces qui constituent la chaîne alimentaire,
Introduire des espaces d’échanges intergénérationnels et interculturels.
Végétaliser les établissements scolaires
Signataires sur place et premier⸱es signataires :
Associations, collectifs et entreprises : Bio Consom’acteurs, Bio Équitable en France, Collectif les Pieds dans le Plat, SCIC Nourrir l’avenir, Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, Commerce Équitable France, Biocoop France, France Nature Environnement, Fédération Artisans du Monde, Générations Futures, Biocoop les 7 épis, Optim’ism, GAB56, Agir pour l’Environnement, FAIRe un monde équitable, Secrets Toxiques, Apro Bio Hauts de France, Au fil des Séounes, le Baranoux, IFOAM France, Stop Monsanto, Terre de liens, collectif 10 mai, Stop chlordécone, Bio Partenaire, l’UNAF, Pollinis
Elu.es : Benoit Biteau, Daniel Salmon, Damien Girard, David Cormand, Aurélie Trouvé, Claire Lejeune, Lisa Belluco, Boris Tavernier, Marie Pochon, François Dechy, Rozenn Metayer
Personnalités et responsables associatifs : Stéphanie Pageot, Marc Dufumier, Julien Kien, Isabelle Bretegnier, Claude Gruffat, Joël Labbé, Olivier Roellinger, Jacques Caplat, Philippe Pointereau, Lylian Le Goff, Nadine Lauverjat, Philippe Camburet, Estelle Dubreuil, Vincent Rousselet, Marie Monique Robin, Hugues Toussaint, Dominique Marion, Denis Lairon, Frédérique Jacquemart
1 L’appel de Poitiers, 24 septembre 2023, disponible ici
2 L’appel de la Rochelle, juillet 2023, disponible ici
Nouveaux signataires (actualisation régulière) :
Associations, collectifs et entreprises :
Solagro, Ethiquable, MIRAMAP - Mouvement Inter-Régional des AMAP, Confédération Paysanne, Réseau Environnement Santé, SOL Alternatives Agroécologiques et Solidaires, Synabio, Léa Nature, Colibris La Rochelle, CPP, Vitisbio, Bio Nouvelle Aquitaine, Collectif des marches pour l’alimentation, Les amis de la terre France, GIET (groupe international d’études transdisciplinaires), Accueil Paysan, Comité français pour la solidarité internationale - CFSI, Réseau Cocagne, L’après (association pour la république écologique et sociale), MABD, Le chant des arbres, OGM dangers, MNLE-93 Nord Est Parisien, Collectif contre l’empoisement des pesticides aériens et terrestres,Terre de liens Nouvelle Aquitaine, Groupe local des écologistes du Gatinais, Ferme de Tradazo, Fleurs et saveurs, Association grands parents pour le climat, Nanterre en Transition, Rue de l’échiquier, Alternatiba Versailles, Amap La Source Lorient, FAME Formation Accompagnement pour un monde Ecologique Luciole Production, Babel, Notre Basse-cour, Sciences citoyennes, Bleu Vert SAS, BLE (civam bio du pays basque), GABNi, Gab Anjou, Le Coop d’Albatre, Alerte des médecins sur les pesticides et les perturbateurs endocriniens (AMLP), L’Octopus Journal, Code 0, Extinction Rebellion Auxerre, Association Campagne Glyphosate 46, collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’ouest, Nous voulons des coquelicots - Mouans-Sartoux, Bio Berry, Assemblée Populaire de l’Yonne, Compost et Jardin, Action Populaire en Marais Poitevin, Les ami.es de la Confédération paysanne 33, Association des AMAP d’Armorique, Collectif pour le Triangle de Gonesse, CoopVexin, Quinoak, EUfarms, PIG Bzh, Colibleu, Biocoop La Gambille, Reseau des AgroEcologistes Sans Fontière (RAESF), CREPAQ, Boulangerie A deux mains, Spiruline arc-en-ciel, SocialProject Sustainability, Div Yezh Tremeven, SCEA Les Vergers de Cossigny, KOELAN, Nature et Compagnie, Nature et Aliments, sYmbioZ DC, Voisins de Paniers, Fondation Au Nom de Selene, Cantine en transition, Association arts-plastiques et théâtre Ode-rose, Le fournil de Charlène, Arozoaar, La Ferme de Sainte Marthe, Les P’tites Abeilles, Collectif transition du Périgord Noir, Biofuture, InPACT Nouvelle Aquitaine, Eelv evreux, BIOCOOP Breizh Nature, Les enfants du Coderc, AVEYRON BREBIS BIO, Association Graine en main, Avantages Enseignants, Grains de soleil, AMAP d’Aytré, Biocoop La Belz’saison, Biocoop Finistèra, Fermes des Gatines rouges
Elu.es et personnalités : Ville de Rennes, Ghislaine Senéee (sénatrice des Yvelines), Mathilde Hignet (Députée d’Ille-et-Vilaine), Leïla Chaibi (Députée européenne, la France insoumise), Rodrigo Arenas (député, 10éme circonscription de Paris), Christine Pringent (Conseil régional de Bretagne), Franck Loiseau (Conseiller municipal de Cholet), Magali Soutreuil (Conseil régional Centre-Val de Loire), Charles Fournier (Député Indre-et-Loire), Coralie Mention (Présidente du groupe des élus de Montpellier), Annie Lahmer (Conseillère Régionale), Erwan Lecoeur (sociologue), Glen Dissaux (Président des élus écologistes de Brest), Anne Grosperrin (Vice-présidente Métropole de Lyon), Patrice Leclerc (Maire de Gennevilliers), Laurent Hamon (Vice-président de Rennes-Métropole), Stéphane Dupré (Conseiller municipal de Romainville), Amandine Rapenne (Conseil régional Bourgogne Franche-Comté), Brigitte Allain (Ancienne députée écologiste), Anne Poursinoff (Ancienne députée), Elodie Bonnafous (Elue a de Poitiers), Christian Guyonvarch (Conseiller régional de Bretagne),
L’appel a également été signé par plus de 700 personnes individuelles au 25 octobre 2024.
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